Institutions politiques de la Russie

Un régime présidentiel fort

La Russie est une république fédérale à régime présidentiel fort. La Constitution russe donne un pouvoir étendu au Président, considéré comme nécessaire pour gouverner efficacement un si grand pays, surtout pendant les temps difficiles de la transition.

Le Président est élu au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois. Le pouvoir législatif est représenté par l'Assemblée Fédérale composée de la Douma (la chambre basse, élue au suffrage universel direct pour quatre ans) et le Conseil de la Fédération (la chambre haute, composée de représentants permanents).

Le pouvoir judiciaire est représenté par la Cour Suprême de la Fédération de Russie, la Cour Supérieure d'Arbitrage et la Cour Constitutionnelle.

La Douma

La Douma est chambre basse du parlement russe. Les membres de la Douma, appelés députés, sont élus pour un mandat de cinq ans. La moitié des sièges est pourvue par un scrutin majoritaire uninominal, tandis que l'autre moitié est élue à la proportionnelle.

La première Douma a vu le jour en 1906, durant le règne du tsar Nicolas II. Cette institution était le résultat de nombreuses tensions sociales et politiques, et visait à offrir un espace de représentation et de débat. Après la révolution d'Octobre en 1917, la structure et les fonctions de la Douma ont été modifiées pour s'aligner sur les nouvelles idéologies politiques. Elle est passée d'un système tsariste à un organe de pouvoir soviétique.

Dans la Russie moderne, la Douma détient des responsabilités majeures en matière législative :

Est-ce que la Russie est une démocratie ?

La démocratie est un long et lent processus. Elle est en marche en Russie, même si cela risque de prendre du temps. Poutine est populaire, il a le soutien d’une large partie de la population, qui lui sait notamment gré d’avoir relevé le pays. Par ailleurs, il existe déjà plusieurs partis [d’opposition] : le Parti communiste, le Parti libéral démocrate (LDPR, du nationaliste Vladimir Jirinovski), on compte aussi des centristes… Ce n’est pas suffisant, mais c’est un début.

Théoriquement, la Russie est une démocratie et la Constitution russe est conforme aux principes d'un Etat démocratique fondé sur le droit. Au niveau international, la Russie a ratifié la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales du Conseil de l’Europe, la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. La Russie a également reconnu le droit de recours individuel et la juridiction obligatoire de la Cour européenne des Droits de l’Homme. Mais souvent les droit de l’homme les plus basiques ne sont pas respectés en Russie : discriminations raciales, tortures et mauvais traitements dans les prisons et en Tchétchénie, corruption généralisée. La corruption intervient à des niveaux multiples et différents : du système judiciaire jusqu’aux soins médicaux et à l'éducation. À l'échelle locale, les plus démunis sont parfois dans l'impossibilité d'accéder aux biens et aux services publics parce que ces derniers sont réservés aux personnes qui ont les moyens de payer des pots-de-vin. L’éducation est l’un des secteurs les plus rongés par la corruption : sans pots-de-vin ni relations, les candidats aux études supérieures ont peu de chances de réussir.

Administration d'Etat et services publics

L’état des infrastructures laisse à désirer. L’eau du robinet n’est pas potable en Russie, les routes sont mal entretenues, dans certaines régions il y a toujours des pénuries d’électricité et d’eau chaude. Les communications, en particulier la Poste et le réseau de transport, ne sont pas à la hauteur des normes européennes. La dégradation de l'environnement constitue un des lourds héritages du communisme. Ainsi la mer d’Aral, pompée sans retenue pour alimenter les plantations de coton, s’est réduite de 50 % en vingt ans.

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